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Agir en commun.

Une originalité française mérite attention. Elle est impulsée par des organisations attachées aux actions culturelles, éducatives, sportives, sociales, solidaires et citoyennes. "Agir en commun" est l'un des leviers de leur mise en mouvement.

 

Ces organisations constituent une ressource démocratique indispensable: le "capital social" de la société française caractérisé par une "associativité" sans équivalent dans les autres pays.

Cette intervention collective, libre et spontanée dans l'espace public, hors des chemins balisés, traduit en actions concrètes les dynamiques de la société civile française. On ne peut se passer de l'intelligence, de l'énergie, des convictions des citoyens associés qui agissent dans l'accueil de la petite enfance, les établissements et services spécialisés pour enfants, jeunes et adultes handicapés, maisons de retraite, secteur de la culture, associations de solidarité (du caritatif au coopératif), organismes de formation, comités d'entreprises, et la liste n'est pas exhaustive. Toutes ces organisations, complémentaires des missions publiques, n'ont pas le profit comme finalité.

 

Aujourd'hui, nous craignons que les politiques publiques ne remettent en cause le sens même de l'action associative et citoyenne. La politique menée par l'Etat (LOLF, circulaire Fillon, régression des aides financières, RGPP) favorise l'instrumentalisation associative et cherche à soumettre les associations aux strictes lois des marchés financiers (au même titre que les fonctions publiques).

La réglementation européenne privilégie le droit à la concurrence et refuse, sauf exception, la contribution des associations au bien commun.

Les charges nouvelles imposées aux collectivités et la suppression de leur autonomie fiscale les conduisent à diminuer de nombreuses aides aux associations.

 

Nous pensons que les réponses à la demande sociale risquent à l'avenir un assujettissement aux intérêts financiers du marché. Pour l'éviter, une véritable politique du développement associatif s'impose.    

- De nouvelles relations entre associations et collectivités doivent se construire en développant des actions partenariales pérennes, dans un esprit de complémentarité et de reconnaissance réciproque du rôle de chacun.

- De nouvelles modalités de financement doivent être créées pour les actions d'intérêt général ou d'utilité sociale. 

- Un droit européen de l'intérêt général, appuyé sur la Charte des Droits Fondamentaux des Peuples doit voir le jour. Il reconnaîtrait de façon positive le droit d'association.

 

Nous pensons que les pouvoirs publics ont besoin des associations non plus comme auxiliaires dans la mise en oeuvre de leurs fonctions gestionnaires, mais comme partenaires autonomes exprimant la demande des citoyens dans la construction des réponses à apporter.         

"C'est la personne qui porte la chaussure qui sait le mieux si elle fait mal et où elle fait mal, même si le coordonnier est l'expert qui est le meilleur juge pour savoir commment y remédier." John Dewey, philosophe

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