top of page

Nous considérons que la question de la jeunesse est une question essentielle de l’avenir en France.

Une autre logique s’impose. Il faut rompre avec un choix politique et sociétal qui a considéré la jeunesse comme une variable d’ajustement.

 

Les interventions développées par les pouvoirs publics depuis 35 ans, dans les domaines de l’éducation et de l’insertion des jeunes dans l’emploi, furent et demeurent insuffisantes et inadaptées. La précarité, le mal-vivre gagnent cette tranche d’âge (14 millions de jeunes de 16 à 27 ans) qui voit son avenir compromis : indignation, désespoir, prise de risque et révolte progressent.

 

Il faut rompre avec la politique des pouvoir publics qui a consisté à se désengager et à faire supporter par les familles l’allongement de cette période de vie. Cette « familialisation » de la jeunesse se traduit par une anomalie française en matière de transferts publics financiers au domaine du social et de  l’éducatif. « Les jeunes français sont ceux qui bénéficient le moins des transferts financiers en pourcentage du PIB, à l’exception de l’Italie »*.

*Les jeunes français bénéficient d’un transfert financier moindre de 2.1% du PIB. Réf : Rajeunissement et vieillissement de la France. Un politique économique pour la jeunesse. (Lorenzi, Pelletier, Villemeur. Ed. Descartes et Cie, 2012).

 

Nous pensons que la plateforme « pour un big-bang des politiques jeunesses » (** et ***) est susceptible de tracer un autre chemin permettant aux jeunes de prendre en main leur destin.

 

Cette plateforme, proposée par 49 organisations nationales, regroupant des associations, fédérations et mutuelles, mouvements de jeunesse et d’Education Populaire, structures d’insertion, d’hébergement et de santé, veut promouvoir le jeune comme acteur de sa vie et tend par un changement radical de logique à une nouvelle dynamique impliquant autonomisation des jeunes et sécurisation de leur parcours de vie.

** Cette autre politique de la jeunesse peut se décliner autour de 5 axes indissociables :

  • Un droit à l’éducation-formation tout au long de la vie, avec pour chaque jeune un capital initial de formation de 20 années garanti par l’Etat, utilisable au-delà de la formation initiale.

  • La mise en place d’un service public de l’information, de l’orientation et de l’accompagnement des jeunes dans leur parcours d’émancipation, d’autonomie et d’insertion sociale et professionnelle.

  • Une garantie de ressources financière, sous forme d’allocations versées directement à tous les jeunes, sans aucune référence aux ressources familiales, traduisant le fait qu’à compter de sa majorité, chaque jeune, responsable civilement et pénalement, est titulaire de ses droits sociaux.

  • Une refondation de la politique de l’emploi des jeunes, de droit commun.

  • La reconnaissance des jeunes comme citoyens à part entière dans les lieux qui structurent la démocratie.

*** La mise en place de cette proposition correspond à une dépense nette pour les finances publiques qui peut être estimée entre 8 et 12 milliards d’Euros.

"C'est la personne qui porte la chaussure qui sait le mieux si elle fait mal et où elle fait mal, même si le coordonnier est l'expert qui est le meilleur juge pour savoir commment y remédier." John Dewey, philosophe

bottom of page