Collectif Education Populaire et Transformation Sociale
Nous considérons qu’une autre perspective doit être envisagée dans le système éducatif, si l’on veut, comme le réclame une majorité d’enseignants, redonner à l’école ses vertus éducatives.
Recentrée sur la formation de la personne dans sa globalité, elle se doit de remplir les missions plurielles que lui avaient assignées le Conseil National de la Résistance : former le travailleur, l’homme, le citoyen. Elle doit refuser de se soumettre aux logiques économiques dominantes et rompre avec les perspectives adaptatives, réductrices, utilitaristes et clivantes actuellement en cours.
Nous pensons que les idées fortes dont s’inspirent les militants de l’Education populaire sont utiles pour réinventer une école démocratique.
Que nous disaient-ils ? Que nous disent-ils ?
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Que tout individu est susceptible de progrès (tous capables).
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Que l’éducation est de tous les instants et que l’institution scolaire doit interagir avec son environnement, être ouverte sur la cité (la co-éducation).
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Que la coopération doit être au centre des activités éducatives et que l’objectif est de parvenir à constituer chaque classe en un groupe où dans l’ordre même des études, tous soient responsables de chacun et où chacun ait des responsabilités particulières (l’auto-socio-construction des savoirs).
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Que l’activité individuelle ou collective et l’expression libre sont formatrices et préparent de bonne manière la transmission attendue d’un savoir par l’enseignant (tâtonnement expérimental).
Nous pensons qu’Education et Education Populaire (l’une et l’autre revisitées) peuvent et doivent se croiser, se fertiliser pour offrir des espaces d’expression et d’organisation démocratique susceptibles d’engendrer chez chacun (enseigné et enseignant) « la joie à l’école » et non, comme c’est trop souvent le cas, la dévalorisation de soi, l’intériorisation des échecs, la violence des rapports avec les autres, la souffrance, voire le décrochage.
